Besançon

Le centre le plus historique de la ville est caractérisé par le large fer à cheval du Doubs, « la Boucle », qui encercle la vieille ville. L’imposante Citadelle de Vauban bloque le cou. Le centre historique présente un ensemble de bâtiments classiques en pierre, datant pour certains du Moyen Âge et pour d’autres de la Renaissance espagnole.

Vestiges gallo-romainsEdit

Durant l’Antiquité, Vesontio était une importante métropole de la Gaule romaine. Elle est ornée de monuments dont certains ont survécu, les fouilles archéologiques menées lors de chantiers révélant souvent de nouvelles découvertes datant de cette période. Le monument le plus emblématique et le mieux conservé de cette période est la Porte Noire, un arc de triomphe gallo-romain construit sous Marc-Aurèle au IIe siècle dans le quartier Saint-Jean. Fortement dégradé par les aléas du temps et la pollution, il a fait l’objet d’une longue et difficile opération de restauration au début du XXIe siècle. Immédiatement en contrebas se trouve le square Castan, un jardin abritant un ensemble de vestiges archéologiques du IIe siècle ou du IIIe siècle comprenant notamment huit colonnes corinthiennes.Sur l’autre rive du Doubs, dans le quartier Battant, les vestiges des arènes de Vesontio sont visibles : seules quelques marches et fondations ont été mises au jour, ses pierres ayant été largement utilisées au Moyen Âge pour la construction d’autres bâtiments.

Deux domus dans le quartier résidentiel de Vesontio : la domus du palais de justice et la domus du collège Lumière avec mosaïque romaine exposée in situ au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. D’autres vestiges sont visibles dans des lieux plus anonymes, comme les fondations antiques du parking souterrain du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

  • La Porte Noire, arc de triomphe romain

  • Place Castan.

  • Promenade Micaud.

Fortifications et bâtiments militairesModification

La majeure partie du système de fortification actuel (citadelle, mur défensif composé de remparts et de bastions, Fort Griffon) est l’œuvre de l’ingénieur militaire Sébastien Le Prestre de Vauban. Cet ensemble permet à Besançon de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO avec onze autres sites sous le titre Fortifications de Vauban. Les forts situés sur les autres collines ont tous été construits au XIXe siècle. Les seules fortifications pré-Vauban qui subsistent sont la Porte Rivotte, la Porte Taillée, la Tour Carrée, la Tour Notre-Dame et la Tour de la Pelote.

La citadelle de Besançon, construite par Vauban de 1678 à 1771, est le site le plus visité de Franche-Comté avec plus de 250 000 visiteurs par an. Elle s’étend sur onze hectares au sommet du Mont Saint-Étienne à une altitude comprise entre 330 et 370 mètres, surplombant ainsi le méandre du Doubs dont l’altitude est comprise entre 240 et 250 mètres. Il regroupe un musée de la Résistance et de la Déportation, un musée des traditions franc-comtoises, le service régional d’archéologie et un zoo. Il est le symbole de la ville. Le Fort Griffon, dont le nom est celui de l’architecte italien Jean Griffoni qui fut chargé de construire une première fortification à cet endroit en 1595, est une seconde citadelle. C’est Vauban qui, à la fin du XVIIe siècle, fait construire le fort actuel.

L’enceinte de la ville conçue par Vauban comprend toutes les fortifications du quartier historique de La Boucle qui ont été reconstruites de 1675 à 1695. Vauban a en effet remplacé les défenses médiévales restaurées et complétées par Charles V au XVIe siècle par une ceinture pourvue de six tours de batteries bastionnées : la tour Notre-Dame, la tour bastionnée de Chamars, la tour bastionnée du Marais, la tour bastionnée des Cordeliers (achevée en 1691), la tour bastionnée de Bregille et la tour bastionnée de Rivotte.

  • Citadelle de Besançon.

  • Porte Rivotte.

  • Tour de la Pelote.

  • Tour de Chamars.

Les fortifications antérieures à la conquête française sont également nombreuses. La Tour de la Pelote, située sur le Quai de Strasbourg, est une tour défensive construite en 1546 par l’administration municipale sur ordre de Charles V. Son nom viendrait de l’ancien propriétaire du terrain où elle a été construite, Pierre Pillot, seigneur de Chenecey. La Porte Rivotte est une porte de ville datant du XVIe siècle, composée de deux tours rondes et d’un fronton sculpté d’un soleil qui était l’emblème personnel du roi Louis XIV. La Porte Taillée, ouverte dans un éperon rocheux, est l’œuvre des Romains. Elle marque l’entrée de la ville sur la route de la Suisse. Elle est surmontée d’un corps de garde et d’une tour de guet construits en 1546. La « tour carrée », située sur la promenade des Glacis, est aussi appelée tour de Montmart. Elle fut construite au XIIIe siècle pour défendre l’ancienne entrée du quartier Battant.

Les fortifications du XIXe siècle consistent en un ensemble de forts couvrant toutes les hauteurs de la ville : le fort de Chaudanne construit de 1837 à 1842, le fort de Bregille construit de 1820 à 1832, le fort de Planoise construit de 1877 à 1880, le fort Benoit a été construit de 1877 à 1880, le fort Beauregard en 1830.

On peut également citer les lunettes de Trois-Châtels et de Tousey, toutes deux construites à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, ainsi que la batterie de Rosemont construite pendant la guerre de 1870-1871, le fort des Montboucons construit de 1877 à 1880 et le fort des Justices construit à partir de 1870. Une troisième Lunette d’Arçon se trouvait à l’emplacement du Fort Chaudanne ; seule sa tour a été conservée lors de la construction du fort dans la première moitié du XIXe siècle.

La caserne Ruty, anciennement caserne Saint-Paul, est composée de quatre pavillons entourant une cour servant de place d’armes et datant des XVIIIe et XIXe siècles. Elle abrite actuellement le quartier général de la 1re division blindée et de la 7e brigade blindée.

Lieux de culteModifié

Après l’acquisition par la ville d’un siège épiscopal au IIIe siècle, les églises et abbayes se multiplient durant la période du haut Moyen Âge. D’importantes constructions ou reconstructions d’édifices religieux ont ensuite lieu au XIe siècle sous l’épiscopat d’Hugues Ier de Salins et de nombreuses églises sont embellies ou reconstruites après la conquête française de 1674. En 1842, l’église du Saint-Esprit est officiellement cédée à la communauté protestante tandis que la communauté juive inaugure sa synagogue en 1869. Enfin, la communauté musulmane a fait construire deux mosquées à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle.

Le plus important édifice religieux dédié au culte catholique à Besançon est la cathédrale Saint-Jean, d’architecture gothique, datant des IXe, XIIe et XVIIIe siècles. Elle possède deux absides et contient un chef-d’œuvre de Fra Bartolomeo, le tableau de la Vierge en gloire avec des saints peint en 1512. La cathédrale domine le quartier du vieux chapitre qui comprend l’archevêché de Besançon situé dans l’ancien hôtel Boistouset et l’ancien palais des archevêques actuellement occupé par le rectorat de l’académie. Le Grand Séminaire a été construit de 1670 à 1695 par l’archevêque Antoine-Pierre Ier de Grammont et complété au XVIIIe siècle par l’élévation du portail et la construction de la façade principale. La chapelle présente une façade à deux étages de pilastres corinthiens sur rue. Son portail est surmonté d’un tympan où le sculpteur Huguenin a représenté une Vierge à l’Enfant en 1848.

À l’autre extrémité de l’ancien cardo et actuelle Grande Rue, se trouve l’église Sainte-Madeleine construite de 1746 à 1766 sur les plans de Nicolas Nicole. Elle est définitivement achevée en 1828-1830 avec la construction de ses deux tours, dont l’une accueille l’automate sonneur de cloches Jacquemart. Sa toiture est constituée de tuiles vernissées polychromes.

  • Cathédrale Saint-Jean.

  • Cathédrale Saint-Jean..

  • . John’s Cathedral..

  • Sainte-Madeleine Church.

  • Saint-Ferjeux Basilica.

  • La chapelle Notre-Dame-du-Foyer.

Au cœur du centre-ville, l’église Saint-Pierre, construite par le Bisontin Claude Joseph Alexandre Bertrand de 1782 à 1786, impressionne par la hauteur de son clocher qui servait de beffroi à la mairie qui se trouve en face. L’église Saint-Maurice, fondée au VIe siècle, a été reconstruite de 1711 à 1714 avec une façade de style jésuite surmontée d’un carillon. L’église Notre-Dame correspond à l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Vincent, fondée au XIe siècle. C’est sous l’Empire qu’elle devient l’église paroissiale de Notre-Dame. Sa façade a été conçue en 1720 par l’architecte Jean-Pierre Galezot. On peut encore distinguer le grand portail d’entrée de l’abbaye et le clocher du XVIe siècle. Elle est aujourd’hui occupée par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. L’église Saint-François-Xavier, ancienne chapelle du collège des Jésuites, a été construite entre 1680 et 1688. Son plan est en forme de croix latine entourée de petites chapelles latérales. Elle a été désaffectée en 1975. L’abbaye Saint-Paul, église de l’ancienne abbaye fondée vers 628 par saint Donat, archevêque de Besançon, a été reconstruite aux XIVe et XVe siècles. La chapelle Notre-Dame-du-Foyer, construite de 1739 à 1745 par le Bisontin Nicolas Nicole, était autrefois la chapelle du couvent du Refuge avant d’être rattachée à l’hôpital Saint-Jacques en 1802.

A l’extérieur de la vieille ville, parmi les importants édifices catholiques, se trouve la basilique Saint-Ferjeux de style romano-byzantin construite sur la grotte des saints patrons de Besançon, saint Ferjeux et saint Ferréol. Notre-Dame des Buis, chapelle du XIXe siècle, domine la ville à 491 mètres d’altitude.

Synagogue de Besançon

La communauté protestante s’est vu attribuer en 1842 l’ancien hospice du Saint-Esprit, aujourd’hui temple du Saint-Esprit. C’est un édifice gothique du XIIIe siècle augmenté d’une chapelle du XVe siècle et privé de son clocher à la Révolution. Il se distingue par sa galerie de bois sculpté, chef d’œuvre d’un artiste anonyme. Son portail néo-gothique a été créé en 1841 par l’architecte Alphonse Delacroix à la place de l’ancien porche.

La communauté juive, en plein essor dans la ville au milieu du XIXe siècle, construit la synagogue de Besançon de 1869 à 1871 sur les plans de l’architecte Pierre Marnotte. Classée monument historique en 1984, elle est particulièrement remarquable par son style mauresque inspiré de l’Alhambra de Grenade.

Les lieux de culte les plus récents de Besançon sont de confession musulmane : la mosquée Sounna construite à la fin du XXe siècle sur un terrain cédé par la ville dans le quartier Saint-Claude et la Al- Fath située dans le quartier de Planoise.

Bâtiments gouvernementaux et résidentielsEdit

Au 16ème siècle, de nombreux palais et hôtels particuliers ont été érigés dans les quartiers de la Boucle et de Battant. Le plus important est le Palais Granvelle à l’architecture Renaissance construit pour Nicolas Perrenot de Granvelle, chancelier et garde des sceaux de l’empereur Charles V, il abrite aujourd’hui le Musée du temps. L’Hôtel de Ville a été construit par l’architecte Richard Maire qui l’a achevé en 1573. Il présente une façade en pierre de taille dans l’esprit des palais de la Renaissance italienne. Jusqu’à la Révolution, une grande niche dans la façade abritait une statue en bronze de Charles Quint chevauchant un aigle bicéphale. Le Palais de Justice (Cour d’appel) était à l’origine le deuxième bâtiment principal de l’hôtel de ville. En 1582, la municipalité décide d’agrandir l’hôtel de ville pour y établir son tribunal et sa chapelle. La construction est confiée à l’architecte Hugues Sambin qui s’inspire fortement de l’esprit de la Renaissance. L’Hôtel de Champagney est construit dans le quartier du Battant par Jacques Bonvalot, seigneur de Champagney, durant la première moitié du XVIe siècle. Sa fille Nicole Bonvalot, veuve de Nicolas de Granvelle, fait remanier les locaux et aménager la cour de 1560 à 1565 par l’architecte Richard Maire. Il se distingue par les quatre gargouilles qui ornent sa façade et par sa cour intérieure aux passages voûtés et aux galeries à colonnes de bois. L’hôtel Mareschal appartenait à une importante famille de Besançon, la famille Mareschal. Incendié le 4 juin 1516, Guillaume Mareschal le fit reconstruire en 1532 avec une flore ornementale annonçant la Renaissance. D’autres bâtiments remarquables datant du XVIe siècle sont les hôtels de Chevanney, Gauthiot d’Ancier, Anvers, Bonvalot et Bouteiller. A cette époque, les collines autour de Besançon étaient couvertes de vignobles : la ville a conservé de cet important passé viticole une douzaine de cabordes, anciennes cabanes de vigne en calcaire sec.

Aussitôt après la conquête française, les installations sont principalement de nature militaire. Cependant, deux autres constructions notables sont érigées à la fin du 17ème siècle. Les travaux de l’hôpital Saint-Jacques, destiné à remplacer celui situé rue d’Arènes, débutent en 1688 et s’achèvent en 1701. Sa porte d’entrée monumentale, exécutée par le serrurier Nicolas Chapuis en 1703 a été remplacée par une copie. Le quai Vauban a été construit de 1691 à 1695 par l’ingénieur Isaac Robelin. C’est un ensemble monumental de maisons à arcades.

  • Palais Granvelle.

  • Ancien hôpital Saint-Jacques.

  • Hôtel de ville.

  • Hôtel Mareschal.

  • Quai Vauban.

Au siècle des Lumières, l’urbanisme de la ville connaît d’importantes transformations et la construction de bâtiments remarquables, notamment en raison de son nouveau statut de capitale. L’hôtel de l’Intendance, actuellement préfecture du département du Doubs, est construit de 1771 à 1778 à la demande de l’intendant Charles André de Lacoré. Les plans sont établis par le grand architecte parisien Victor Louis et les travaux dirigés par l’architecte bisontin Nicolas Nicole. Il adopte le plan traditionnel des hôtels particuliers, avec une cour d’honneur dont la façade est composée de six colonnes ioniques surmontées d’un fronton et un jardin à l’arrière du bâtiment dont la façade est ornée d’une rotonde en légère saillie. sur le jardin. Le Théâtre Ledoux est une commande de Monsieur de Lacoré à Claude-Nicolas Ledoux qui en dessine les plans et en confie la construction à Claude-Joseph-Alexandre Bertrand qui débute en 1778 et se termine par son inauguration le 9 août 1784 sous la férule de Louis V Joseph de Bourbon-Condé. D’une capacité de 2 000 places, il était considéré comme très novateur, car il disposait d’un parterre assis, d’une salle d’amphithéâtre sans loges et il était le premier au monde à avoir une fosse d’orchestre. Le 29 avril 1958, un incendie dramatique a complètement détruit l’intérieur et le toit du bâtiment. Les murs sont les seuls témoins qui ont survécu, y compris la façade et ses six colonnes monumentales. De nombreux hôtels particuliers témoignent également de la prospérité de la ville à cette époque. L’hôtel Terrier de Santans est construit entre 1770 et 1772 pour le marquis Terrier de Santans, premier président du parlement, par l’architecte Claude Bertrand. D’autres familles éminentes font appel aux plus grands architectes pour leurs demeures : les Hôtels Petit de Marivat, de Magnoncourt, Boistouset, de Courbouzon, de Clévans, de Camus, Querret, Terrier, et de Rosières.

Si les thermes de Besançon ont été entièrement détruits dans les années 1950, la ville conserve un certain nombre de bâtiments emblématiques de son passé thermal : le Grand Hôtel des Bains inauguré en 1893, le casino municipal installé dans un bâtiment de style Belle Époque inauguré en 1882 ou encore le Kursaal ouvert en 1893. C’est également à cette époque que sont érigés l’observatoire astronomique et le Café du Commerce, une brasserie de la seconde moitié du XIXe siècle au riche décor intérieur de style Belle Époque.

  • Le Kursaal.

  • Grand Hôtel des Bains.

  • Casino.

  • Brasserie du Commerce.

  • L’observatoire.

La spécialisation de Besançon dans l’horlogerie a également marqué le patrimoine de la ville. L’horloge astronomique située à l’intérieur de la cathédrale Saint-Jean a été commandée en 1858 par le cardinal Mathieu à Auguste-Lucien Vérité. Composée de 30 000 pièces mécaniques, de 57 cadrans et présentant 122 indications toutes interdépendantes, elle est considérée comme un chef-d’œuvre du genre et classée Monument historique en 1991. L’École nationale d’horlogerie a été construite de 1928 à 1932 par l’architecte Paul Guadet. Cet imposant bâtiment Art déco avec une horloge monumentale sur sa façade abrite aujourd’hui le Lycée Jules-Haag. L’usine horlogère Dodane, achevée en 1943, est un bâtiment en béton armé en forme de L dont la construction a été confiée à l’architecte Auguste Perret qui a également conçu les éléments de décor intérieur. Elle dispose d’un jardin privé avec piscine et court de tennis. Au XXIe siècle, deux horloges monumentales, œuvres du Bisontin Philippe Lebru de l’atelier Utinam, ont été installées sur la façade du musée des Beaux-Arts de Besançon et à l’intérieur de la gare TGV de Besançon Franche-Comté.

En plus du patrimoine horloger, d’autres bâtiments à l’architecture remarquable ont été construits au cours des XXe et XXIe siècles. Le campus universitaire de Canot a été construit à partir de 1929 par l’architecte René Tournier et inauguré par le président de la République Albert Lebrun en 1933. Il s’agit de la première résidence universitaire en France. L’Institut supérieur des Beaux-Arts a été construit entre 1970 et 1974 sur les plans de l’architecte catalan Josep Lluís Sert. La Cité des Arts inaugurée en 2013 est l’œuvre de l’architecte japonais Kengo Kuma.

Parcs et jardinsEdit

Avec 5 950 acres (9,30 sq mi ; 24,1 km2) d’espaces ouverts urbains, dont 4 942 acres (7,722 sq mi ; 20,00 km2) de forêts, Besançon est considérée comme la première ville verte de France avec 204 m2 d’espaces verts par habitant. La forêt de Chailluz, d’une superficie de 16,25 km2, représente un quart de la superficie totale de la commune. La ville est propriétaire de cette forêt essentiellement feuillue, qui comprend un parc animalier et un parcours de santé en plus de nombreux sentiers. Le centre historique est entièrement entouré d’espaces verts. À l’ouest de la vieille ville, sur la rive gauche du Doubs, se trouvent les Jardins de la Gare-d’Eau : en 1833, la construction du canal du Rhône au Rhin a conduit la ville à créer un petit port fluvial mais il est rapidement tombé en désuétude après l’ouverture d’un tunnel de canal sous la citadelle. Le parc de 5 hectares (0,0078 km² ; 0,020 km2) autour du bassin est actuellement la propriété du conseil départemental du Doubs. La promenade Chamars, attenante à ces jardins mais plus au nord, construite dans le quatrième quart du XVIIIe siècle, doit son nom à la contraction de Champ de Mars. C’était d’abord un marais séparé en deux parties par un bras du Doubs : le grand et le petit Chamars. Vauban, jugeant cet endroit vulnérable, le fortifie à l’aide de remparts et de bastions. La ville obtient l’autorisation de transformer cet espace en promenade en 1739. L’architecte Bertrand le remodèle entre 1770 et 1778 en y intégrant un café, des bains publics, une volière d’oiseaux rares, des cascades, un jardin botanique et de nombreuses plantations. Il disparaît en grande partie après 1830 avec l’arasement du rempart intérieur et la création du port de la Gare d’Eau. Un jardin public a été réaménagé entre 1978 et 1982. Les seuls éléments qui subsistent de l’ancienne promenade de Chamars sont les deux corps de garde, quelques platanes et les vases en pierre du sculpteur Jean-Baptiste Boutry.

  • Jardins de la Gare d’Eau.

  • Promenade Chamars.

  • Promenade Micaud.

  • Promenade Granvelle.

Au nord du quartier historique de Battant, sur la rive droite du Doubs, la promenade des Glacis, créée au milieu du XIXe siècle, est l’œuvre du paysagiste Brice Michel et de l’architecte Boutterin. En plein cœur de ce quartier, le Clos Barbisier est un jardin créé en 1988 et présentant une importante variété de roses. La ceinture verte se prolonge à l’est de la vieille ville, toujours sur la rive droite du Doubs, par la Promenade de l’Helvétie qui abrite un jardin botanique appelé Jardin des Sens et des Senteurs réalisé en 1987, accessible aux malvoyants grâce à ses plantes et arbustes présentant certaines caractéristiques sensorielles (odorat, toucher), et des panneaux en braille. Directement au sud se trouve la promenade Micaud, qui a été progressivement aménagée sur 3 hectares (0,011 km2) à partir de 1843 sur les plans de l’architecte Alphonse Delacroix. Elle porte le nom de Jules Micaud, le maire qui a promu le projet. Il comprend plus de quatre cents arbres, dont un magnolia méridional et un hêtre européen, un kiosque à musique, un étang et plusieurs sculptures. Les Jardins du Casino, jardin public aux pelouses fleuries et aux avenues bordées d’arbres, se trouvent directement de l’autre côté de l’avenue Edouard Droz, qui longe la promenade Micaud.

Au cœur du centre historique, la promenade Granvelle est l’ancien jardin privé du palais Granvelle du XVIe siècle, acquis par la municipalité en 1712 et ouvert au public en 1728. L’architecte Bertrand le réaménagea en jardin public de 1775 à 1778. Il comprend un kiosque à musique, une grotte artificielle, une fontaine Wallace, des statues de Victor Hugo et d’Auguste Veil-Picard, le portail de l’église du couvent des Grands Carmes, et une colonnade néoclassique, vestige d’un pavillon de buvette. Le premier jardin botanique de Besançon a été créé en 1580. Il a ensuite occupé plus de dix sites différents, dont l’emplacement actuel de la place Leclerc depuis 1957. Le parc de l’Observatoire, créé en 1904 à la demande du directeur de l’observatoire astronomique Auguste Lebeuf, abrite un hêtre pourpre, un hêtre pleureur, des châtaigniers et des pins.

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