Effets aigus de la consommation de bière ou de vin sur les hormones stéroïdiennes d’hommes en bonne santé

La testostérone, la dihydrotestostérone et l’estradiol plasmatiques ont été déterminés chez 72 volontaires en bonne santé, divisés en 36 buveurs de bière et 36 buveurs de vin, qui ont consommé entre 0,9 et 2,1 g d’éthanol/kg de poids corporel, simulant les habitudes naturelles de consommation. Des échantillons de sang ont été prélevés 5 à 10 heures après la fin de la consommation et comparés à des échantillons de contrôle prélevés exactement 24 heures auparavant. Pour tenir compte de la variation temporelle du prélèvement sanguin, les sujets ont été classés en buveurs rapides et lents. Tous les groupes ont présenté des niveaux de testostérone à la fois déprimés et élevés, en fonction du temps écoulé après la consommation (buveurs de bière rapides) et de la quantité d’alcool (buveurs de vin rapides). La consommation de bière et de vin a inhibé de manière significative (P inférieur à 0,05) la biosynthèse de la dihydrotestostérone, en fonction du temps écoulé après la consommation (uniquement chez les buveurs de bière) et du taux d’alcoolémie (buveurs de bière lents). Les taux d’estradiol étaient significativement élevés (P inférieur à 0,05 – inférieur à 0,001), en corrélation avec la quantité de bière et de vin/kg de poids corporel, avec le temps écoulé après la consommation (buveurs de bière rapides) et avec les taux d’alcoolémie (buveurs de vin rapides). La consommation de ces boissons a montré des dépendances différentes pour les niveaux d’hormones modifiés. La question de savoir si les composants œstrogéniques de la bière et du vin peuvent être responsables de l’augmentation de l’œstradiol est discutée, ce qui pourrait contribuer à clarifier le phénomène de féminisation observé avec l’abus chronique d’alcool.

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