En examinant les différents stades de NSCLC, la survie médiane a diminué chez les patients atteints de BPCO pour tous les stades (stade 1 : 692 jours contre 1130 jours ; stade 2 : 473 jours contre 627 jours ; stade 3 : 224 jours contre 255 jours ; stade 4 : 106 jours contre 112 jours). Le risque élevé de décès associé à une BPCO préexistante diminuait avec chaque stade de CBNPC ; les patients de stade 1 avaient un risque de décès accru de 39 %, les patients de stade 2 avaient un risque accru de 20 %, les patients de stade 3 avaient un risque accru de 9 % et les patients de stade 4 avaient un risque accru de 4 %.
L’âge avancé, le sexe, la race, le score de comorbidité et le grade de la tumeur étaient tous significativement associés à un risque plus élevé de mortalité.
« Une explication potentielle du plus mauvais pronostic des patients atteints de cancer du poumon avec une BPCO pourrait être due à des traitements anticancéreux inadéquats, à une mauvaise fonction pulmonaire et à une qualité de vie inférieure », ont expliqué les chercheurs. Ils ont ajouté : « Des études ont également montré que la BPCO était un facteur prédisposant important pour le développement de complications liées à l’appareil respiratoire et de moins bons résultats en matière de survie à long terme. »
Les chercheurs se sont appuyés sur les données de la base de données Surveillance, Epidemiology, and End Results-Medicare, en se concentrant sur les patients âgés de 66 ans et plus atteints de BPCO qui ont été diagnostiqués avec un NSCLC à n’importe quel stade entre 2006 et 2010 et qui étaient continuellement inscrits dans les parties A et B de Medicare dans les 12 mois précédant le diagnostic.
En examinant également les sous-types de BPCO, les chercheurs ont constaté que la bronchite chronique (11 221 patients) avait un impact plus significatif sur le délai de décès par rapport à l’emphysème (3475 patients) pour tous les stades du cancer (stade 1 : 672 jours contre 811 jours ; stade 2 : 445 jours contre 582 jours ; stade 3 : 222 jours contre 229 jours ; stade 4 : 105 jours contre 110 jours).
Le risque accru de décès associé à la bronchite chronique par rapport à l’emphysème suivait des schémas similaires observés dans les cohortes BPCO et non BPCO, le risque de décès diminuant avec chaque stade du CBNPC. Les patients de stade 1 avaient un risque de décès plus élevé de 40 %, les patients de stade 2 avaient un risque plus élevé de 28 %, les patients de stade 3 avaient un risque plus élevé de 10 % et les patients de stade 4 avaient un risque plus élevé de 6 %.
Bien que les patients avec un emphysème préexistant aient eu un risque accru de décès par rapport aux patients sans BPCO, les risques de mortalité étaient inférieurs à ceux de la bronchite chronique lorsqu’on les comparait au groupe sans BPCO.