Abstract
Les tiques sont distribuées dans le monde entier et peuvent héberger et transmettre une gamme de micro-organismes pathogènes qui affectent le bétail et les humains. La plupart des maladies transmises par les tiques sont causées par des virus transmis par les tiques. Deux grandes zoonoses à virus transmises par les tiques, la maladie de la forêt de Kyasanur (KFD) et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), sont à déclaration obligatoire en Inde et sont associées à des taux de mortalité élevés. Le virus de la KFD a été identifié pour la première fois en 1957 dans l’État du Karnataka ; la tique Haemaphysalis spinigera en est le principal vecteur. Au cours de l’année 2012-2013, des cas ont été signalés dans des régions du Karnataka qui n’avaient pas été touchées auparavant, ainsi que dans des régions plus récentes des États du Kerala et du Tamil Nadu. Ces signalements peuvent être le résultat d’une meilleure surveillance active ou refléter une modification de la transmission du virus en raison de changements environnementaux. La FHCC est distribuée en Asie, en Afrique et dans une partie de l’Europe ; les tiques Hyalomma spp. en sont les principaux vecteurs. L’existence de la FHCC en Inde a été confirmée pour la première fois en 2011 dans l’état du Gujarat. En 2013, un foyer non hospitalier de FHCC dans le district d’Amreli, ainsi que des échantillons positifs de tiques, d’animaux et d’humains dans diverses régions de l’État du Gujarat, ont suggéré que le virus est répandu dans l’État du Gujarat, en Inde. L’émergence de la fièvre aphteuse et de la fièvre catarrhale du mouton dans plusieurs États indiens souligne la nécessité d’une surveillance nationale chez les animaux et les humains. Il est nécessaire d’améliorer les installations de diagnostic, de multiplier les laboratoires de confinement, de mieux sensibiliser le public et de mettre en œuvre un contrôle approfondi des tiques dans les zones touchées lors des épidémies.