Oghuz Khagan

La légende d’Oghuz Khan est l’un des différents récits d’origine qui circulaient parmi les peuples turcs d’Asie centrale. Elle a été enregistrée pour la première fois au 13ème siècle.

Le récit anonyme en écriture verticale ouïghour du 14ème siècle, qui est conservé à Paris, est un manuscrit qui était probablement déjà modifié pour correspondre aux récits de la conquête mongole, comme l’a montré Paul Pelliot et il a des suggestions de l’importance ultérieure d’Oghuz Khan en tant qu’islamisateur des Turcs, et n’inclut pas la figure du Moghul (Mongol) comme ancêtre d’Oghuz Khan.

Oghuz Khan représenté avec deux cornes comme Zulqarnayn sur un billet de 100 manats du Turkménistan.

La version du 17e siècle d’Abū’l-Ghāzī appelée Shajara-i Tarākima (Généalogie des Turkmènes) suit à peu près celle déjà mongolisée (après la conquête) de Rashīd ad-Dīn au début du 14e siècle. Mais dans son récit, Oghuz Khan est plus complètement intégré dans l’histoire traditionnelle islamique et mongole. Le récit commence par la descendance d’Adam à Noé, qui après le déluge envoie ses trois fils repeupler la terre : Ham est envoyé en Afrique, Sam en Iran, et Yafes se rend sur les rives des fleuves Itil et Yaik et a huit fils nommés Turk, Khazar, Saqlab, Rus, Ming, Chin, Kemeri, et Tarikh. Alors qu’il mourait, il établit Turk comme son successeur.

Turk s’installa à Issiq Kul et fut remplacé par Tutek, l’aîné de ses quatre fils. Quatre générations après lui vinrent deux fils, Tatar et Moghul, qui se partagèrent son royaume. Moghul Khan engendra Qara Khan qui engendra Oghuz Khan. Pendant trois jours, il ne voulut pas téter et chaque nuit, il apparaissait dans le rêve de sa mère et lui disait de devenir musulmane ou il ne téterait pas son sein. Sa mère se convertit, et Abū’l-Ghāzī écrit que les peuples turcs de Yafes, depuis l’époque de Qara Khan, avaient été musulmans mais avaient perdu la foi. Oghuz Khan rétablit la croyance islamique.

SeldjoukisEdit

Les Seldjoukis sont issus de la branche Kinik des Turcs Oghuz, qui au IXe siècle vivaient à la périphérie du monde musulman, au nord de la mer Caspienne et de la mer d’Aral dans leur Khaganat Yabghu de la confédération Oghuz. Au cours du 11e siècle, ils ont établi le grand empire seldjoukide sous le commandement des chefs seldjoukides Toghrul Beg et Chaghri Beg.

AnushteginidesEdit

Certaines sources historiques affirment que les Anushteginides, qui ont régné sur de vastes régions d’Asie centrale de 1077 à 1231 sous le titre de Khwarazmshahs, descendaient de la tribu Begdili des Turcs Oghuz.

La dynastie fut fondée par le commandant Anush Tigin Gharchai, ancien esclave turc des sultans seldjoukides, qui fut nommé gouverneur de Khwarezm. Son fils, Qutb ad-Din Muhammad I, devint le premier shah héréditaire de Khwarezm.

Kara KoyunluEdit

Kara Koyunlu étaient une confédération tribale de tribus nomades turques Oguz de la tribu Oguz de Yiva, qui existait aux 14-15e siècles en Asie occidentale, sur le territoire de l’Azerbaïdjan moderne, de l’Arménie, de l’Irak, du nord-ouest de l’Iran et de l’est de la Turquie.

Aq QoyunluEdit

Les sultans d’Aq Qoyunlu revendiquaient une descendance de Bayindir Khan, par petit-fils d’Oghuz Khagan.

OttomansEdit

Yazıcıoğlu Ali, au début du XVe siècle, a retracé la généalogie d’Osman jusqu’à Oghuz Khagan, par le petit-fils aîné de son fils aîné, donnant ainsi aux sultans ottomans la primauté parmi les monarques turcs. Yazıcıoğlu cite ainsi:

Ertugrul, de la tribu de Kayï, son fils Osman Bey, et les beys de la frontière, tinrent une assemblée. Après s’être consultés et avoir compris la coutume de l’Oghuz (Khan), ils nommèrent Osman khan.

Bayezid Ier avança cette revendication contre Timur, qui dénigrait la lignée ottomane.

Selon l’historien ottoman Neşri, Osman avait un grand-père avec un nom de roi et venait d’une lignée de la branche aînée de la famille Oghuz :

Les experts en connaissance du fondement des prophètes et ceux qui connaissent les secrets des significations des œuvres (humaines) racontent que cette grande lignée (de la maison d’Osman) provient d’Oghuz fils de Kara Han, qui était l’un des enfants de Bulcas, fils de Yafes, fils de Noé, que la paix soit avec lui ! Comme suit : Ertugrul fils de Suleyman Shah fils de Kaya Alp fils de Kızıl Buğa … fils de Bulcas fils de Yafes fils de Noé.

Cem Sultan, le frère de Bayezid II, a relié leur généalogie à Oghuz Khagan qui prévaudra comme outil de légitimation à partir du XVIe siècle :

Oghuz Khan, il reçut ce nom, qui signifie « saint », dans son enfance parce qu’on le voyait sur le bon chemin (c’est-à-dire celui de Dieu). Parce qu’il reconnaissait l’unicité de Dieu, il s’est battu avec son père, et l’armée d’Oghuz a tué ce dernier. Cela s’est produit à l’époque du prophète Abraham.

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