Comme la plupart des pays, le Canada vient avec son lot de stéréotypes. De la neige au hockey en passant par le cannabis, certaines images peuvent vous venir à l’esprit lorsque vous pensez à ce pays d’Amérique du Nord. Poursuivez votre lecture en disséquant quelques stéréotypes courants !
Les stéréotypes canadiens les plus célèbres
Le hockey, c’est la vie
Lorsque certaines personnes pensent au Canada, elles imaginent une nation d’amateurs de hockey sur glace : des fans de tous âges réunis autour de la télévision pour regarder chaque match, ou marquant des buts à l’extérieur sur des étangs gelés.
Est-ce vrai ?
La réponse est oui . . . et non.
Quand il s’agit de regarder le hockey, de nombreux Canadiens à travers le pays sont unis par leur amour du sport glacé – du moins, si une équipe canadienne joue. En 2018, plus des deux tiers des Canadiens ont regardé les séries éliminatoires de la LNH. Ces chiffres ont fortement chuté en 2019, car aucune équipe canadienne ne s’est rendue en finale.
Sur une note plus embarrassante, plusieurs émeutes ont eu lieu au Canada au fil des ans, impliquant des fans de hockey passionnés d’équipes rivales. Quant à la croyance selon laquelle tous les Canadiens jouent au hockey : Ce n’est définitivement pas le cas. En fait, chez les jeunes de 3 à 17 ans, le hockey arrive en quatrième position, derrière la natation, le football et la danse. Les raisons du nombre plus faible de jeunes joueurs de hockey sont le coût élevé de l’équipement et les problèmes de sécurité.
C’est couvert de glace et de neige
Vous avez peut-être entendu dire que le Canada est appelé le « Grand Nord blanc ». Si vous voulez le visiter, vous feriez mieux d’être équipé d’une veste d’hiver chaude et de bottes de neige !
C’est vrai ?
Pas partout !
Voici ce qu’il en est du Canada : Il est énorme. En tant que deuxième plus grand pays du monde, il s’étend sur plus de 9,9 millions de kilomètres carrés. Le Royaume-Uni pourrait tenir à l’intérieur de cet énorme pays plus de 40 fois !
Parce qu’il couvre une si grande superficie, il y a plusieurs climats différents à travers le Canada – certains beaucoup plus doux que d’autres. D’accord, il est vrai que dans certaines régions du Canada, comme le Manitoba, l’Ontario et le Québec, les températures hivernales peuvent couramment chuter en dessous de -20°C. Certaines régions, comme le Yukon, connaissent des températures inférieures à -40°C. Mais – et Dieu merci, il y a un « mais » – d’autres endroits, comme le sud-ouest de la Colombie-Britannique, apportent plus de pluie que de neige. En fait, Vancouver (communément appelée « Raincouver ») bénéficie d’une température hivernale moyenne de 4°C. Les températures estivales du Canada sont en fait similaires à celles de certaines régions d’Europe et des États-Unis. Il y a même un désert au Canada : Osoyoos, situé en Colombie-Britannique, est une région semi-aride avec des températures estivales moyennes de 32°C – les températures ont même atteint 42°C !
Les Canadiens parlent français
Le français étant l’une des deux langues officielles du Canada, il est communément admis que tous les habitants du pays peuvent converser dans cette langue romantique.
Est-ce vrai ?
Pas tout à fait.
Seulement environ un cinquième des Canadiens sont des locuteurs natifs du français. La majorité de ces Canadiens vivent dans la province de Québec, et 95 % d’entre eux parlent le français comme première ou deuxième langue. Un autre 3 % de francophones de naissance est dispersé dans tout le pays. Certains Canadiens qui ne sont pas francophones de naissance l’apprennent toutefois à l’école : en 2016, près de 30 % des Canadiens ont déclaré être capables de tenir une conversation en français.
Tout le monde aime le cannabis
Tous les Canadiens doivent aimer consommer de la marijuana – après tout, c’est légal là-bas !
Est-ce vrai ?
Pas complètement !
Oui, la marijuana est devenue légale en 2018. Mais cela ne signifie pas que tout le monde en consomme. En fait, un rapport a montré que seulement 16,7 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus avaient consommé de la marijuana au cours des trois derniers mois de 2019. Au cas où vous seriez curieux : les statistiques montrent que le groupe comptant le plus d’utilisateurs (26,9 %) était celui des 25 à 34 ans. La province qui a déclaré la plus grande consommation était la Nouvelle-Écosse, à 27,5 %.
Les Canadiens s’excusent… beaucoup
Les Canadiens ont la réputation d’être des gens qui s’excusent. On pourrait croire que dire « Désolé ! » est une condition de la citoyenneté canadienne.
C’est vrai ?
Celle-ci est assez précise.
Si vous êtes déjà allé au Canada, il ne vous a probablement pas fallu longtemps avant d’entendre quelqu’un s’excuser. C’est assez similaire au Royaume-Uni, où tout le monde semble dire pardon. Cela peut être pour d’innombrables raisons, même celles qui n’ont pas beaucoup de sens. Si vous rencontrez accidentellement quelqu’un en marchant dans la rue, il se peut qu’il s’excuse auprès de vous ! Dans un restaurant, vous entendrez probablement un client s’excuser auprès d’un serveur pour obtenir un condiment : « Désolé, je peux avoir du ketchup ? »
Ce problème est tel que certaines provinces ont dû créer des lois spéciales, comme la loi sur les excuses de l’Ontario. Les Canadiens utilisent tellement le mot « désolé » que les avocats prenaient ces excuses comme une preuve de culpabilité dans les affaires judiciaires. Si quelqu’un s’excuse, il doit avoir commis le crime, non ? Des lois comme la Loi sur la présentation d’excuses stipulent que, même si quelqu’un s’excuse dans une situation comme un accident de la route, par exemple, cela ne signifie pas qu’il est coupable – c’est simplement la façon de faire des Canadiens!