Points de déclenchement thoraciques et lombaires
Un point de déclenchement est l’endroit spécifique du muscle qui déclenche la douleur, ou la » déclenche « . On les appelle aussi des » nœuds » dans le muscle, qui sont généralement ciblés par les techniques de massage. Ils peuvent être causés par une blessure ou une affection dégénérative.
La plupart des types de douleur et de raideur dans les muscles thoraciques (supérieurs) du dos se produisent dans le groupe de muscles para-spinaux thoraciques, qui s’étendent dans le sens de la longueur, parallèlement à la colonne vertébrale. Comme ces muscles s’attachent aux vertèbres, ils peuvent causer des problèmes de désalignement de la colonne vertébrale et endommager les disques intervertébraux. En raison de la proximité de ces muscles avec la colonne vertébrale et les nerfs, les points de déclenchement de ces muscles peuvent également induire une douleur qui semble provenir des organes de la poitrine et de l’abdomen, comme l’appendicite, les calculs rénaux, l’angine et les problèmes pulmonaires, créant ainsi un diagnostic difficile.
Il peut y avoir jusqu’à douze groupes musculaires impliqués dans la douleur lombaire. Un cas simple de douleur peut n’impliquer que deux ou trois groupes musculaires, mais s’il n’est pas traité, jusqu’à dix groupes musculaires supplémentaires peuvent être impliqués. Les quatre principaux groupes musculaires contribuant principalement aux douleurs lombaires (bas du dos) sont le Quadratus Lumborum, le Gluteus Medius, les groupes Ilio-Psoas et Rectus Abdominis.
Le Quadratus Lumborum se contracte pour aider à stabiliser la colonne vertébrale, et pour fléchir le tronc de chaque côté. Ce groupe musculaire peut contenir jusqu’à quatre points gâchettes qui renvoient la douleur au bas du dos, à l’aine, à la hanche et aux régions fessières.
Le groupe musculaire Gluteus Medius s’attache juste sous l’os pelvien, et descend en diagonale pour s’attacher sur l’os de la jambe au niveau de l’articulation de la hanche. Ce muscle a pour fonction de soulever la jambe sur le côté et de stabiliser le bassin pendant la marche. Les points de déclenchement de ce muscle renvoient la douleur aux fesses et le long de la ligne de ceinture.
Le groupe musculaire ilio-psoas se contracte pour stabiliser le tronc sur les hanches, et pour fléchir le tronc vers l’avant et/ou soulever la cuisse. Bien que ce muscle se trouve à l’avant du corps, ses points de déclenchement renvoient la douleur au bas du dos, dans un schéma vertical parallèle à la colonne vertébrale.
Enfin, le groupe musculaire Rectus Abdominis se trouve dans la région de l’estomac. Il se contracte pour fléchir ou enrouler le tronc sur le bassin et aide à stabiliser le tronc pendant les activités debout. Les points de déclenchement de ce groupe musculaire peuvent provoquer des douleurs au niveau de la ceinture, au milieu du dos et à divers endroits dans la région de l’estomac. De plus, les points de déclenchement peuvent produire des symptômes aussi divers que des ballonnements abdominaux, des brûlures d’estomac, des nausées et peuvent même ressembler à la douleur associée à l’appendicite.
Botox (Toxine botulique A)
Les patients qui ont des points de déclenchement facilement identifiables, des muscles contractés en permanence ou des maux de tête associés à des spasmes musculaires sont de très bons candidats pour les injections de Toxine botulique A. Botox est le nom industriel de la toxine botulique de type A, qui est dérivée d’une souche de bactérie appelée clostridium botulinum. Lorsque le Botox est injecté dans un muscle, il bloque les signaux envoyés par le cerveau qui indiquent au muscle de se contracter. Le Botox cible les muscles concernés en les désarmant efficacement et en veillant à ce qu’ils n’envoient pas de signaux de panique dans tout le corps. Le corps croit qu’il n’y a pas de douleur. Le Botox peut aider à maintenir le muscle détendu pendant trois à six mois, après quoi on espère que le muscle pourra se contracter normalement sans douleur ni spasmes.
Procédure
Les injections de Botox sont réalisées en ambulatoire à la London Pain Clinic, les patients étant libres de partir dès que le traitement a été administré. Dans un premier temps, le médecin traitant prendra le temps d’identifier les points de déclenchement individuels, parfois avec l’aide d’un physiothérapeute, et marquera les zones avec un stylo. Les zones localisées seront ensuite stérilisées à l’aide d’un spray antiseptique à base de chlorhexidine et un anesthésique local à action rapide sera injecté à l’aide d’une petite aiguille cosmétique.
Le Botox peut ensuite être administré de l’une des trois manières différentes, selon le cas. Habituellement, les petites aiguilles cosmétiques sont préférées, mais un stimulateur nerveux Stimuplex ou un guidage par ultrasons sont parfois nécessaires si les points gâchettes sont plus difficiles d’accès. 100 unités de Botox sont généralement administrées, mais cela peut aller jusqu’à 200 unités selon la zone affectée.