13.12.2020
Près de deux mois après avoir été emmené en Allemagne pour être traité pour le COVID-19, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait sa première apparition télévisée.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est revenu aux yeux du public pour la première fois dimanche, près de deux mois après avoir été transporté en Allemagne pour y être soigné après avoir été testé positif au coronavirus.
Dans une allocution qui a été diffusée à la télévision d’État et postée sur son compte Twitter, Tebboune a déclaré qu’il se remettait du COVID-19 et qu’il espérait revenir en Algérie bientôt.
« Grâce à Dieu…. J’ai commencé à prendre le chemin de la guérison », a déclaré le dirigeant de 75 ans. « Cela peut prendre deux ou trois semaines mais, si Dieu le veut, je vais récupérer toutes mes forces corporelles. »
« Nous serons bientôt dans le pays pour continuer à construire une nouvelle Algérie », a ajouté Tebboune.
Il n’a pas précisé où il se trouvait actuellement, mais a dit qu’il avait « suivi quotidiennement ce qui se passe en Algérie ». »
Samedi marquait le premier anniversaire de son élection.
Absent depuis des mois
La dernière apparition publique du président remontait à la mi-octobre, lors d’une rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères.
Tebboune, un gros fumeur, a été transporté par avion en Allemagne et hospitalisé le 28 octobre. Les autorités algériennes ont annoncé plus tard qu’il avait contracté le COVID-19.
Sa longue absence a suscité des inquiétudes quant à une crise institutionnelle dans le pays d’Afrique du Nord. Il n’a pas été en mesure de signer la constitution révisée du pays qui a été approuvée lors d’un récent référendum qui a vu un taux de participation record.
Il a également jusqu’au 31 décembre pour signer le budget 2021 du pays.
Le silence radio sur son état de santé a rappelé à de nombreux Algériens son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika, qui était fréquemment hospitalisé à l’étranger.
Tebboune a remporté l’élection présidentielle de l’année dernière après que Bouteflika a été poussé hors du pouvoir après des mois de protestations et de pression de la puissante armée du pays d’Afrique du Nord.
Bouteflika apparaissait rarement en public mais a continué à gouverner après avoir subi un accident vasculaire cérébral en 2013 et a été traité en France puis en Suisse.
rs/rc (AP, AFP, Reuters)