Auparavant, chaque album que vous achetiez était accompagné de 12 pouces carrés d’artwork. Une œuvre d’art qui semblait tout aussi importante que la musique contenue à l’intérieur.
- Les meilleures pochettes d’album de 2016
Vous célébrez ici une décennie de couvertures d’album étonnantes des années 1970 à la personnalité divisée. C’était une décennie qui a commencé sans direction, la cendre des années 60 attendant de tomber du spliff. Puis, quelque part au milieu, elle s’est assagie. Adrénaline et colère, la fin des années 70 était folle à lier et n’allait pas en rester là. Nous traçons le tableau des ch-ch-changes à travers les meilleures couvertures d’albums de la décennie.
- McCartney : McCartney (1970)
- Frank Zappa and the Mothers of Invention : Weasels Ripped My Flesh (1970)
- Enoch Light and the Light Brigade : Permissive Polyphonics (1970)
- Rolling Stones : Sticky Fingers (1971)
- David Bowie : Hunky Dory (1971)
- Sly and the Family Stone : There’s a Riot Goin’ On (1971)
- The Imperials : Time to Get it Together (1971)
- Yes : Tales from Topographic Oceans (1972)
- Faust : IV (1973)
- Ramones : Ramones (1976)
McCartney : McCartney (1970)
Quelques mois après la séparation des Beatles, le premier album solo de Paul McCartney est un document sur la dépression post-bande du bassiste. Retournez-le et le dos de la couverture montre Macca souriant, le titre en caractères gras Cooper, mais le recto présente une image plus difficile à décoder. On réalise alors qu’on regarde des cerises éparpillées dans un bol vide. Typique de McCartney, qui mélange l’aigre et le doux.
Frank Zappa and the Mothers of Invention : Weasels Ripped My Flesh (1970)
La couverture d’album énervée de Weasels Ripped My Flesh a été commandée par Frank Zappa lui-même. Il a remis à l’illustrateur Neon Park un exemplaire du mag proto-lad des années 1950 Man’s Life avec les mots suivants : « What can you do that’s worse than this ? ». La parodie qui en résulte préfigure d’une demi-décennie l’anti-matérialisme du punk.
Enoch Light and the Light Brigade : Permissive Polyphonics (1970)
Le leader de big band et improbable innovateur Enoch Light a été le pionnier de la pochette gatefold dans les années 1950, une décennie entière avant Sgt Pepper. Connu pour ses versions cuivrées des standards modernes, cette couverture d’album reflétait une sensibilité progressive. Cet exemple de fin de carrière actualise la typographie de style Blue Note avec une touche de couleur moderniste.
Rolling Stones : Sticky Fingers (1971)
Dans une lettre adressée au concepteur de la pochette de Sticky Fingers, Andy Warhol, Mick Jagger écrit : « Plus le format de l’album est compliqué… plus les délais sont agonisants ». Heureusement, Warhol n’a pas tenu compte de ce conseil et a créé un design avec une vraie fermeture éclair, révélant un aperçu de bon goût d’un slip en coton blanc lorsqu’il est ouvert. Une véritable icône par une véritable icône.
David Bowie : Hunky Dory (1971)
Après des années de conformité désespérée, Bowie a trouvé le succès en embrassant sa bizarrerie. Comme l’album précédent The Man Who Sold the World, la pochette de Hunky Dory voit le futur Thin White Duke caresser ses longues mèches blondes et porter une robe. Comme une héroïne de film muet en daguerréotype teinté, la police de caractères est le seul véritable indice de la décennie dans laquelle nous nous trouvons.
Sly and the Family Stone : There’s a Riot Goin’ On (1971)
Sly Stone a fait redessiner la bannière étoilée pour la couverture de l’album de son classique funk apocalyptique. « Je voulais la couleur noire parce qu’elle est l’absence de couleur », a-t-il déclaré à Miles Marshall Lewis en 2006. « Je voulais la couleur blanche parce qu’elle est la combinaison de toutes les couleurs. Et je voulais la couleur rouge parce qu’elle représente la seule chose que tous les gens ont en commun : le sang. »
The Imperials : Time to Get it Together (1971)
En feuilletant leur production, la pochette de l’album Time to Get it Together apparaît comme une anomalie pour The Imperials, avec un design et une typographie bien plus radicaux que la musique qu’elle contient. (Si vous ne les connaissez pas, ils sonnent un peu comme une version chrétienne des Bee Gees.)
Yes : Tales from Topographic Oceans (1972)
Aucun mariage de la musique et de l’image n’en dit plus long sur le début des années 70 que les pochettes de Yes par Roger Dean. Avant le début de leur collaboration, Yes était une bande de noodleurs post-Zeppelin à la recherche d’une image. Dean leur a dessiné un logo et ils se sont transformés en de fantastiques magiciens du synthé, des pionniers du prog flottant dans des paysages poivrés de champignons. Un goût acquis, mais une influence indéniable.
Faust : IV (1973)
Dans une décennie facilement identifiée à la flamboyance, la pochette minimaliste de la quatrième offrande du groupe krautrock Faust vous prépare à la musique difficile et contrariante qu’elle contient. Il existe plusieurs versions, mais l’image clé est toujours la même : deux colonnes de portées musicales vierges. Une déclaration de mission audacieuse et une couverture frappante.
Ramones : Ramones (1976)
Les rockeurs protopunk Ramones n’avaient pas besoin des fioritures d’une illustration fantaisiste ou d’un design arqué pour vendre leurs hymnes de trois minutes : ils avaient juste besoin d’être leur moi morveux. Il est révélateur qu’il s’agisse de la seule pochette d’album de la liste comportant une photo du groupe au recto. La typographie nette et audacieuse complète la déclaration d’intention agressive.
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